
Grow with joh, Health/05.01.2025
Building the new !
Avant de commencer à lire cet article, mettez vos AirPods dans les oreilles et lancez « You Can Do Anything » de Sia. Vous voilà prêt-e pour entamer ces paragraphes !
Nous sommes en janvier, le mois du new year, new me. Le mois où les salles de fitness sont particulièrement bien occupées, celui où certain-e-s s’essayent au végétarisme pendant que d’autres rejoignent un Run Club. En janvier, tout nous semble possible et on se sent pousser les ailes du changement, ce sera notre année c’est s-û-r ! C’est aussi le mois où j’observe une recrudescence des demandes de consultations diététiques et durant lequel je reçois le plus de messages de mon entourage qui souhaite connaître mon avis sur le jeûne intermittent ou sur la composition des smoothies protéinés de la Migros.
Lorsque je commence un nouveau suivi, j’ai pour habitude de demander qu’on me raconte son histoire et sa relation avec l’alimentation. Bien (trop) souvent, j’entends le récit d’un parcours compliqué et ponctué d’un sentiment d’échec. On croit souvent que la motivation et la volonté sont les ingrédients de base pour la réussite de ses objectifs et lorsque les choses se compliquent et qu’on y arrive pas ou pas assez vite, on se sent coupable de notre échec et on perd confiance en notre capacité de changer les choses qui ne nous plaisent pas.
La motivation et la volonté sont essentielles, elles donnent l’impulsion de départ mais elle ne suffisent pas à la réussite de nos ambitions.
Bien souvent, on veut changer en combattant l’ancien au lieu de construire le neuf. On se focalise alors sur les choses qui ne vont pas au lieu de créer celles qui pourraient fonctionner. Le problème c’est que le cerveau dirige nos actions en se basant sur l’expérience et les choses connues, il est donc difficile de lui apprendre à faire autrement sans lui montrer comment. Imaginez que toutes les connexions entre vos neurones sont des routes et que si vous répétez une action suffisamment de fois, la petite route de campagne que votre cerveau emprunte pour réaliser une action se transforme en autoroute, bien plus rapide et facile à emprunter. Prenons un exemple : si tous les matins vous commencez par aller à la salle de bain vous brosser les dents, votre cerveau vous y emmène automatiquement à peine vous sortez du lit et sans que vous deviez y réfléchir. Il en va de même avec les trajets en voiture, à force de répéter le même itinéraire, vous finissez par conduire sans vous questionner sur les étapes du chemin.
Pour supprimer une habitude, il ne sert donc à rien de vouloir juste « arrêter ». Il faut remplacer une action par une autre. Sinon, votre cerveau va vouloir continuer d’emprunter la route qu’il connaît.
Il faut se concentrer sur ce qui va remplacer l’ancien.
Si vous avez l’habitude de grignoter en rentrant du travail, il y a des chances que votre cerveau vous dirige vers la cuisine à peine vous aurez passé la porte d’entrée car il associe instinctivement le retour du travail avec les grignotages. Si alors, vous souhaitez arrêter cette habitude, il va falloir lui proposer un chemin alternatif comme par exemple aller prendre un bain chaud, faire une séance d’étirements ou entamer un nouveau paragraphe du livre qui traine sur votre table de chevet depuis Noël dernier. Si vous le faites suffisamment de fois, votre cerveau va gentiment prendre cette route sans que cela soit un effort de votre part et votre ancienne habitude va gentiment être remplacée par une nouvelle. On estime qu’il faut 3 semaines pour qu’une habitude commence à s’installer et 4 mois pour qu’elle s’établisse.
Il faut toutefois que cette nouvelle habitude vous fasse du bien et qu’elle vous apporte quelque chose. Sinon, votre nature profonde qui est de rechercher le bien-être et le plaisir va s’en détourner.
Je pense que vous avez compris le principe alors voilà quelques conseils pratiques pour améliorer les petites ou grandes choses qui méritent de l’être et vous sentir mieux dans votre vie :
- Identifier les habitudes qui ne vous font pas du bien.
- Identifier les déclencheurs de ces habitudes (lieux, moment de la journée, émotions, etc.)
- Faites une liste de choses que vous pourriez faire à place quand vous vous trouvez au moment du déclencheur.
- Tenez un journal où vous inscrivez les choses positives qui découlent de vos efforts de changement : bien-être physique, bien-être émotionnel, fierté, argent économisé, etc.
- Relisez votre journal de progrès pour maintenir votre motivation dans les moments plus difficiles.
- Faites des choses que vous n’avez jamais faites avant : un cours de boxe, de la méditation, de la céramique (c’est très tendance si vous êtes dans votre trentaine)…Vous serez surpris de voir qu’on peut se découvrir des passions insoupçonnées.
- Ne vous attendez pas à des progrès linéaires, vous devez parfois reculer pour prendre un plus grand élan.
- Les 3 première semaines seront probablement les plus difficiles, keep going !
- N’attendez pas le bon moment, faites-le.
- Donnez de l’importance aux petites choses qui vous font du bien. Ce sont les petites choses qu’on fait souvent qui ont de grandes conséquences.
- Soyez convaincu-e qu’on peut changer avec les bons outils, c’est même la neuroscience qui le dit.
- Si cela vous semble nécessaire, demandez à être accompagné-e, on va souvent plus loin à deux que tout-e seul-e. #investinyourself