Milan,
Samedi, t’auras cinq ans et moi j’aurai cinq ans de maman. Je crois que je suis devenue vraiment maman exactement 8 minutes avant ta naissance, parce que 8 minutes c’est le temps qu’on m’a donné pour réussir à te faire sortir car ton petit cœur fatiguait. Sous le son du monitoring dont la fréquence des battements ralentissait, j’ai compris que le rôle le plus important de ma vie venait de commencer et que plus jamais rien n’aurait autant de sens.
Milan, mon bébé facile qui ne pleurait jamais, qui dormait et mangeait bien. Faut dire que tu t’es bien rattrapé avec le terrible two (et le terrible tree et terrible four). Tu m’as fait revoir mes principes à la baisse et appris à choisir mes combats. Je t’ai même laissé manger des frites au petit déjeuner et ça, ça pourrait me coûter la réputation de ce blog. Tu m’as aussi appris à ne jamais prendre l’initiative de peler ta banane avant de te concerter et de ne jamais, vraiment jamais, appuyer sur le bouton de l’ascenseur à ta place. Tu viens dans mon lit le matin avec la moitié de ta chambre, tu me demandes pardon d’avoir peintinuer sur les murs avec un stylo, tu me fais faire du foot par tous les temps avec la règle très très stricte de ne jamais marquer un goal dans ton but car apparemment, c’est triché. Tu m’emmènes dans ton imagination débordante et tu me ramènes au moment présent quand il devient plus important d’attraper une coccinelle que d’être à l’heure chez la pédiatre. Tu me fais remarquer que les nuages ont parfois des formes de choses qu’on connaît et qu’il y a plein de petits bonheurs autour de nous mais qu’on oublie souvent de les apprécier.
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