Ce matin, 07h48, j’arrive au Starbucks et découvre que les mugs de Noël (avec les elfes et les paillettes) sont arrivés. Pis y a pas que ça. Les baristas ont enfilé leurs tabliers rouges et le Ginger bread Latte est dans le top 3 des ventes. Il est temps d’accepter qu’il  faut que je troque mon Matcha Frappuccino du matin contre une boisson bien chaude, parce que Noël, c’est demain. OMG!

Noël, c’est bien une des seules choses que j’aime en hiver, avec le ski, le pain d’épices et la raclette. Parce que moi et le froid, on se déteste. D’ailleurs, on se déteste tellement que mon beau-papa en a même fait une chanson…

L’hiver, c’est aussi la période où je dois répondre à 8 Doodles de raclette party pendant lesquelles on va me poser mille questions du genre « c’est pas trop grave de manger des plats si gras » ? Grave ? T’as déjà vu quelqu’un mourir après avoir mangé une raclette de trop ?

Alors histoire de vous aider à manger des raclettes et des fondues sans culpabiliser, et parce que ça fait longtemps que je n’avais pas publier d’article sur la nutrition, j’ai décidé de vous parler du rôle et de l’importance des matières grasses dans l’organisme.

Le rôle 

Les matières grasses, également appelées lipides jouent plusieurs rôles essentiels dans l’organisme. On a longtemps pensé que la masse grasse servait uniquement à maintenir la température du corps et à protéger le squelette et les organes des éventuels chocs de l’extérieur. C’est déjà pas mal ! Mais aujourd’hui, on en sait plus sur le rôle de ces cellules graisseuses. Les acides gras sont nécessaires dans l’absorption de plusieurs vitamines, qui ont elles-mêmes un rôle bien précis dans l’organisme. Les acides gras sont également des constituants d’hormones nécessaires au maintien de l’équilibre du système endocrinien (système hormonal).  Ils  participent au bon fonctionnement du cerveau et permettent d’assurer de bonnes performances mentales et physiques. Il est aussi très intéressant de savoir qu’une masse grasse dans la norme permet une signalisation parfaite des sensations de faim et de satiété, car cette signalisation se fait au travers d’hormones qui sont sécrétées en fonction des réserves énergétiques du corps. Si votre masse grasse est trop ou pas assez élevée, il vous sera impossible de vous nourrir en fonction des besoins réels du corps et donc d’assurer un poids stable. Aussi, certains acides gras essentiels (qu’on trouve uniquement dans l’alimentation) protègent le système cardio-vasculaire !

Finalement, rappelez-vous que la masse grasse du corps, qu’on appelle donc « tissu adipeux » est un organe à part entière qui contribue à l’équilibre des autres organes du corps et permet d’être en bonne santé. Et oui !

Le métabolisme 

Les acides gras que vous mangez ne sont pas les mêmes acides gras qui constituent votre tissu adipeux. Lorsque vous mangez des matières grasses, celles-ci sont métabolisées et transformées en énergie (qui se mesure en calories). Lors de ce processus de métabolisation, le corps se sert de ce dont il a besoin pour assurer certaines fonctions (construction d’hormones par exemple). Puis, l’organisme va fournir aux cellules l’énergie dont elles ont besoin pour fonctionner, cette énergie va donc être « brûlée » par les cellules.  

L’équilibre 

Parfois, on mange trop et ce n’est pas bien grave. Lorsque notre tissu adipeux est dans la norme, notre cerveau va nous informer qu’il est temps d’arrêter de manger car il a fait le constat qu’on a apporté suffisamment d’énergie au corps. Si on ne respecte pas ce signal et qu’on mange d’avantage, on va fournir un peu plus d’énergie mais le corps n’aime pas particulièrement créer de la masse grasse supplémentaire s’il n’en a pas besoin. Il va donc garder cette énergie en « stock » intermédiaire et probablement que notre cerveau nous enverra des signaux de faim plus tard ou de manière moins importante le jour ou les jours suivant(s), laissant ainsi au corps le temps d’utiliser l’énergie en réserve. Si par contre, on ne respecte jamais notre satiété de manière répétée, le corps, ne sachant plus quoi en faire, la stockera sous forme de tissu adipeux supplémentaire. Ce qui arrive parfois pendant les fêtes ! Heureusement, si on sait s’écouter, on mangera un peu moins les semaines suivantes et on retrouvera notre poids de forme sans devoir particulièrement faire attention !

Il ne me reste donc plus qu’à vous dire que si on mange généralement des plats plus riches en hiver, c’est justement parce que la thermorégulation est plus importante. Et oui, il fait plus froid et le corps doit fabriquer plus de chaleur pour se réchauffer. Il est donc normal de manger plus en hiver qu’en été.

Bien sûr et encore une fois, tout est une question d’équilibre et manger équilibré reste indispensable à une bonne santé. Mais l’équilibre c’est aussi la nuance et l’écoute de soi. Et qui s’écoute, mange de la raclette !