Because change is good.

Il y a quelques années de cela (je préfère ne pas compter), j’ai consulté les urgences pour une douleur aiguë à l’épaule, cela faisait gentiment 3 jours que j’avais besoin d’assistance pour enfiler mes pulls, il était temps d’aller voir ce qu’il se passait car à en croire doctissimo, ça pouvait autant bien être psychosomatique que mortel. 

Le médecin qui m’a reçu était charmant et portait le même de nom de famille que moi, il avait donc toute ma confiance ! Il a pris quelques minutes pour observer les mouvements de rotation limités de mon articulation puis il m’a questionné : faites-vous un geste de manière régulière et depuis longtemps qui sollicite votre épaule? 
J’aurais eu envie de répondre que je commençais toutes mes journées en faisant des tractions dans le cadre de ma porte de chambre. La vérité, c’est que tous les jeudis et samedis, je servais des bières dans un bar pour me faire un peu sous. Cela correspondait à 16 heures dans ma semaine où je portais des plateaux, souvent à un bras, chargés de plusieurs litres de bière pression (et de délicieux cocktails que j’avais modestement renommés les “spécial Johanie” ). 

On avait trouvé le problème. Je ne portais jamais des plateaux très lourds et la tension de cette charge sur mon épaule ne m’était pas inconfortable. Mais, à force de répétitions, ces petites sollicitations ont induit une tendinite d’épaule. La solution ? Quelques jours d’anti-inflammatoires et surtout, trouver de nouvelles stratégies pour transporter mes bières. 

Vous êtes sûrement en train de vous demander où je veux en venir. J’y arrive…

Ma douleur à l’épaule n’était pas due à un accident ou une chute mais à la répétition de petites choses dans le long terme. Tout comme on ne prend pas du poids en mangeant trop durant un seul repas, qu’on n’en perd pas en faisant une seule séance de sport et qu’on ne développe un cancer avec une seule cigarette. Ce ne sont pas les choses qu’on fait occasionnellement qui ont de grandes conséquences mais les petites choses qu’on fait tous les jours : nos habitudes, nos routines.

J’aurais aussi pu vous raconter comment j’ai manqué de pouvoir financer un voyage en Polynésie avec l’argent qui a servi à me payer des matcha lattes presque tous les jours pendant une année, parce que c’était juste 5.90 frs que 5.90 frs, ça n’allait pas changer ma vie  (RIP les noix de coco et les marques de bronzage). Mais, je me suis dit que de vous raconter une anecdote de ma vie d’avant était plus sympa et moins déprimant (pour moi).

On sait tous que nos habitudes d’hygiène de vie ont un un impact sur notre qualité de vie mais je pense qu’on sous-estime beaucoup à quel point. Notre sommeil, notre alimentation, notre activité physique et le stress ont de grandes conséquences sur notre santé physique et mentale. On estime d’ailleurs que près de 60% des maladies pourraient être évitées avec une meilleure hygiène de vie. 

S-o-i-x-a-n-t-e  p-o-u-r-c-e-n-t. 

Je sais que le changement peut être difficile, je le sais car cela fait des années que je constate lors de mes consultations que la volonté et la motivation ne suffisent pas.

Lorsque je rencontre une nouvelle personne pour un suivi diététique, je demande souvent de noter la motivation au changement sur une échelle de 1 à 10. En dehors de quelques ados qu’on aura délogés de leur canap au beau milieu d’une partie de jeu vidéo pour qu’ils honorent leur rendez-vous diététique, il est rare qu’on me donne un résultat plus bas que 8. On m’a même dit une fois « 100 mille sur 10 madame ». 100 mille ça fait beaucoup et pourtant…

Malgré une grande motivation et clairvoyance sur les problématiques, cela suffit rarement.

Un peu comme moi qui savait très bien que prendre mon matcha latte tous les matins n’était pas une bonne stratégie économique mais qui préférait ne pas faire le calcul. Au fond, j’aimais bien cette habitude, elle me plaisait, elle m’était confortable.

*Bon, à savoir que je parle au passé parce que ça fait 19 jours que je n’y suis pas retournée #PolynesiaIAmComing.

Ces dernières années, je me suis beaucoup renseignée et formée pour trouver comment déjouer les habitudes. J’ai trouvé le sujet passionnant parce que les habitudes nous concernent tous, on nous apprend d’ailleurs dès le plus jeune âge à avoir un rythme, une routine, des repères. Cela rassure l’enfant dès son arrivée au monde puis l’adulte que nous devenons par la suite. 

Si une habitude est dure à changer c’est qu’il y a des raisons et si on ne s’interroge pas sur ces raisons, on n’arrivera pas à s’en défaire. C’est pour cela que j’avais envie de vous proposer une nouvelle rubrique sur le changement et un nouvel atelier qui arrivera au printemps si tout va bien.  

La rubrique Grow with Joh regroupera des articles, anecdotes et conseils pour changer les habitudes qui vous dérangent et améliorer votre qualité de vie. J’y aborderai l’alimentation (of course), le sport, le sommeil, mais aussi d’autres thèmes qui peuvent donner un plus à la vie qu’on mène. Je risque bien d’y glisser des articles parfois plus personnels comme je l’ai déjà fait, sauf que maintenant ils auront une vraie place sur ce blog. 

Je me réjouis parce que je crois que ça va être cool ! Je pourrai même vous tenir au courant de comment je m’en sors avec les matcha lattes et vous montrer quel bikini j’aurai acheté pour Tahiti #KeepGoingJoh. 

Merci de m’avoir lu et à très vite pour un prochain article !