Réputation

En 2020, le gras n’a pas bonne réputation (un peu comme le gluten et le lactose, mais ça c’est un autre chapitre). Et pourtant, il y a quelques décennies en arrière, on était fier de pouvoir mettre du beurre dans les épinards et on mangeait le gras de la viande avec engouement pour l’énergie qu’il contenait (c’était au temps où les escaliers roulants, le travail de bureau et les ascenseurs n’existaient pas). Aujourd’hui, on chasse le gras (à l’exception du régime cétogène qui le met en avant mais supprime tous les sucres de l’alimentation, encore un autre chapitre) ! Parfois même, on l’éponge ! Et pourtant, les lipides (le mot scientifique pour dire graisses) assument des fonctions primordiales dans l’organisme. Voici donc quelques lignes pour éclairer vos lanternes ! 

Rôles 

Les lipides sont les nutriments qui contiennent le plus d’énergie (d’où leur manque de quotte). À vrai dire, 30 à 35 % de l’énergie totale devrait apporter par les lipides dans l’alimentation. Ni plus, ni moins. Si on en mange trop peu, on a besoin d’apporter plus d’énergie par le sucre et les protéines pour couvrir ses besoins en énergie. Sauf que manger trop de sucre et de protéines ce n’est pas recommandé. D’où la notion de déséquilibre alimentaire. 

Revenons à nos moutons ! Mise à part leur grande contribution à l’apport énergétique dont le corps a besoin pour bien fonctionner, les lipides sont les principaux constituants des membranes de nos cellules et notamment celles du système nerveux. Ils contribuent ainsi au renouvellement de nos cellules et rendent notre peau plus élastique. 

Les lipides permettent également de transporter les vitamines A, D, E et K qui ne sont pas solubles dans l’eau. Sans les lipides, ces vitamines essentielles ne peuvent pas être apportées en suffisance à notre corps. 

Les lipides sont aussi essentiels pour fabriquer certaines hormones (qui sont produites à partir du cholestérol). Ces hormones interviennent dans la fertilité mais aussi dans la régulation du taux de sucre dans le sang, de la pression artérielle et du développement osseux. 

Finalement, les lipides permettent à notre corps de se réchauffer et de maintenir sa température afin de permettre la vie à nos organes (qui fonctionnent beaucoup moins bien à trop haute ou trop basse température)

Mais alors pourquoi a-t ’on peur des graisses et pourquoi devons-nous faire attention à elles. 

Certaines graisses issues des sources animales comme le beurre, le fromage, la crème ou la viande rouge contiennent des acides gras saturées (c’est aussi le cas pour la graisse végétale de palme et l’huile de coco). Ces graisses saturées utilisent un moyen de transport pour se déplacer dans le corps différent que les graisses dites instaurées issues de sources végétales comme les fruits oléagineux et la plupart des huiles. 

Les transporteurs qu’utilisent les graisses saturées abîment nos artères alors que ceux utilisés par les graisses insaturées les protègent. C’est donc de la première catégorie dont nous devons faire particulièrement attention et ne pas en abuser ! 

Les bonnes graisses sans modération ? 

Ben non, ça serait trop facile !  Dans la vie, trop et trop peu sont responsables de bien des maux et les « bonnes graisses » ne font pas exception. 

Il faut aussi bien se rendre compte que si les graisses, mêmes insaturées apportent plus d’énergie que les sucres et les protéines, si on en consomme trop, on a vite fait de dépasser le nombre de calories que notre corps va dépenser. Ainsi, le corps fait des réserves et on prend du poids. Rien n’est grave jusqu’à ce que nos réserves de graisses deviennent trop importantes et engendrent d’autres problèmes de santé. 

Conclusion 

Les graisses, on en a besoin et à chaque repas ! Voici quelques conseils pour choisir les bonnes matières graisss à mettre dans son alimentation :

    1. Huiles d’olive, de colza, de noix, de lin ou de soja pour les assaisonnements
    2. Huiles de colza raffinée, d’olive raffinée, de colza HOLL et de tournesol HO pour les cuissons à température modérée. 
    3. Huiles de colza HOLL ou de tournesol HO pour les fritures (max. 1 fois par semaine idéalement.
    4. Remplacer le beurre par de l’huile quand cela est possible.
    5. Petite quantité de beurre (2 cuillères à café) sur les tartines ou dans les pâtisseries 1 fois par jour.
    6. Mangez du poisson gras env. 1 fois par semaine (varier entre poisson d’élevage et poisson sauvage.
    7. Penser à grignoter des oléagineux de temps en temps si vous aimez ça .